Comprendre, accepter et bien vivre la vieillesse de nos parents

Comprendre, accepter et bien vivre la vieillesse de nos parents
Comprendre, accepter et bien vivre la vieillesse de nos parents
Comprendre, accepter et bien vivre la vieillesse de nos parents
Les vieux, c’est pas facile! Pourtant, même âgés, ils restent nos parents. Accepter de les voir vieillir c’est s’offrir l’occasion de bien vivre avec eux.

Parce qu’ils sont âgés, parce qu’ils ne sont plus avec nous ce qu’ils furent quand nous étions plus jeunes, parce qu’ils donnent maintenant l’impression de ne plus servir à rien, de ne plus supporter le bruit et l’agitation, nous finissons par ne voir face à nous que des vieux là où il s’agit pourtant de nos parents.

Comment les comprendre, comment les aimer encore ?

Regard d’urgence sur ce qu’est, simplement, leur vieillesse et notre désarroi face à elle.

Les personnes âgées construisent leur univers

Papa et maman vieillissent. Même si cela échappe à notre regard, leurs modes de vie, de penser, d’action changent.

Maintenant seuls, âgés donc diminués physiquement, ils construisent leur univers et s’éloignent doucement mais surement des personnes que nous avons connues et avec qui nous avons passé tant d’années.

Dans la majorité des cas, nos parents vivaient en couple. Si l’un des deux meurt, la perte de sa moitié, pour celui qui reste, accélère le processus et engendre de profonds bouleversements dont nous n’avons pas forcément conscience.

Le vieillissement du ou des parents est souvent source de conflit avec les enfants.

Les parents qui vivent seuls la majorité du temps, se détachent rapidement du rythme de vie de leurs enfants. Ils prennent leurs habitudes, leur rythme, ajuste leurs goûts et leur manière d’occuper leur temps, toujours vers plus de tranquillité, de calme, de modération et de sérénité.

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Nous, enfants, avons acquit la démarche inverse. Notre rythme de vie s’est accéléré pour faire un maximum de choses dans un minimum de temps. A notre tours de courir, de gérer les soucis du quotidien et, pour beaucoup de penser pour ses propres enfants autant que pour soi-même, voire plus.

A bien y réfléchir, notre mode de vie devient l’inverse de celui de nos parents, chacun poursuivant des démarches de vie qui vont dans des directions radicalement opposées ou presque et s’éloignent à jamais.

Cette vieillesse que l’on ne connaît pas, que l’on ne comprend pas !

Comment un enfant peut-il accepter de voir vieillir son père, sa mère ? Ils nous ont élevé, rouspété, consolé, écouté, bousculé, éduqué. Ils se sont agités et battus pour nous. Comment accepter qu’un jour ils lâchent prise et nous laissent mener notre vie et celle de notre progéniture. Papa, maman, secouez-vous, aidez-nous !!!

Pendant des siècles on vivait avec ses vieux, même ses très vieux, et on savait utiliser au mieux leurs compétences, leurs expériences, leurs savoirs et leur sagesse acquise. Puis plus ils vieillissaient, plus on les laissait se reposer, plus on s’adaptait à leur rythme, leurs silences, jusqu’à les laisser s’assoupir dans leur monde et enfin préparer leur mort.

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Depuis quelques décennies, tout cela est terminé et nous n’avons plus aucune éducation naturelle sur ce qu’est la vieillesse ordinaire, au quotidien. Nous ne sommes plus habitués à voir vieillir les parents. Cet apprentissage à la vieillesse, puis à la mort, qui se faisait tout naturellement depuis le plus jeune âge dans tous les foyers, a disparu ou presque. Alors comment comprendre et accepter ce pour quoi nous n’avons pas été formés ?

Cet éloignement nous a vite mené à construire une société ou, culte de beauté et jeunesse oblige, la vieillesse, assimilée à la mort qui en découle, est purement et simplement occultée de notre vie et de nos modes de pensée. Pire, le système même n’a pas anticipé les dramatiques incidences et répercussions que cela peut engendrer et il n’existe donc à peu près aucune éducation, aucune approche pédagogique durable sur la connaissance du vieillissement et son accompagnement.

Ainsi, l’incompréhension de cette vieillesse amène parfois la colère puis l’énervement… l’envie de secouer celui ou celle qui vieillit, de lui demander , imposer nos bruits, nos rythmes, notre agitation.

Qui doit accepter l’autre ?

Mais la vie est ainsi faite que nos vieux ont un jour le droit d’être vieux et d’être respectés comme tels. C’est aux enfants de savoir mettre une croix sur ce que fut le temps où ils avaient des parents pour s’occuper d’eux. Il n’est pas possible d’oublier qui est notre père, notre mère, sous prétexte qu’ils ne peuvent plus être ce qu’ils étaient.

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Il y a ainsi un moment de l’existence particulièrement compliqué et difficile à gérer où il faut mener sa propre vie, mener celle de nos enfants, mais aussi celle de nos parents.

Même si, de plus en plus, les moyens d’aide à la personne s’améliorent en direction des personnes âgées, même si ces dernières ont plus de facilité à être autonomes et seules longtemps, les inégalités existent, profondément, les moyens restent insuffisants et, en tout état de cause, rien ne remplace l’amour et la patience que nous leur devons. Heureusement que des service d’aide comme  altivie existent et qui permettent d’apporter un soutien professionnel et adapté à chaque besoin.

A notre tour d’être à leur écoute, de les comprendre, de les aider, même si la tâche est parfois difficile, même s’ils se répètent, même s’ils ne sont plus aussi beaux et aussi propres qu’avant, même si leur vie est plus lente que la nôtre et que nous n’avons pas le temps.

Car, quoique l’on en dise, nous sommes maîtres de notre temps puisque tout est question de priorités. A chacun de réfléchir sur les siennes, sans oublier que la mort est sans retour et que les larmes, plus tard, ne remplacerons jamais nos parents qui seront disparus.

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