Les plus grandes peurs de l’être humain

Les plus grandes peurs de l'être humain

Au cours d’une vie, les inquiétudes sont nombreuses. Temporaires ou ancrées, elles fragilisent et paralysent. Quelles sont les plus importantes hantises de l’Homme?

La peur de l’eau, des araignées, de l’orage ou des hauteurs atteint parfois le statut de phobie mais ne guette pas la majorité des individus. Les appréhensions les plus répandues chez l’être humain ne se résument pas à un son ou une image. Coup d’oeil sur six peurs importantes qu’on a tendance à ne pas nommer.

La peur de solitude

«C’est la peur de vivre seul, de vieillir seul, de rester seul», explique Laurent Lacherez, psychothérapeute et post-maître en PNL (Programmation neuro-linguistique). Selon lui, cette crainte peut conduire à accepter des situations désagréables: «Des relations amoureuses qui ne conviennent pas, par exemple». Le sujet peut avoir de la difficulté à trouver des loisirs qui l’intéressent. Il ne connaît pas ses passions.

Les célibataires qui ont une hantise de la solitude remplissent leurs agendas de rendez-vous avec des amis et de sorties pour rencontrer l’âme soeur. Ceux qui souffrent de ce même sentiment en couple ont tendance à disparaître dans le regard de l’autre. Dans les deux cas, une meilleure connaissance de soi est nécessaire.

La peur de la souffrance

De nombreuses personnes craignent la maladie à un moment de leur vie. Personne n’a envie de souffrir et tous finissent par connaître ou côtoyer la souffrance. La peur d’être malade peut être passagère ou se transformer en hypocondrie.

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Lorsque l’état d’inquiétude devient permanent, un cercle vicieux s’installe: «On trouve ce que l’on cherche quand notre regard est conditionné par la peur», raconte M. Lacherez. Ainsi, un homme qui a un trouble obsessionnel compulsif (TOC) retiendra dans ses recherches qu’il peut s’agir d’une première étape vers la schizophrénie. Une femme qui se croit atteinte d’un cancer du sein trouvera sur Internet les symptômes associés à cette maladie et sera convaincue qu’elle les possède tous.

La peur du changement

Les changements sont inévitables et s’imposent souvent comme une série d’étapes à franchir. Ce qui effraie, c’est l’inconnu et l’avenir. Les changements appréhendés sont ceux qui ne surviendront peut-être jamais. Le psychothérapeute explique: «Les gens ont de la difficulté à bouger. Ils peuvent ressentir une vague impression de mal-être au quotidien mais le changement demeure difficile à faire pour plusieurs raisons». Par crainte d’un bouleversement, on hésitera à quitter un emploi ou un conjoint en se disant: «Et si je trouvais moins bien? Je ne suis pas vraiment malheureux».

La peur du bonheur et de la réussite

L’idée de craindre des sentiments positifs peut sembler étrange. L’être humain a souvent peur de l’échec et du malheur. Conditionné par des pensées développées au cours de son vécu ou transmises par ses parents, il peut aussi croire que le bonheur ne dure pas ou qu’il n’y a pas droit.

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La peur de la réussite peut devenir une excuse pour des gens qui ne sont pas prêts à se donner les moyens de réaliser leurs rêves. Laurent Lacherez entend parfois de drôles de discours: «Si j’y parviens, je serai riche. Les riches consomment beaucoup et ne se soucient pas de l’environnement. Ils n’ont pas d’amis sincères. Je ne veux pas devenir cette personne-là».

Les plus grandes peurs de l'être humain
Les plus grandes peurs de l’être humain

La peur d’avoir peur

Cette crainte est souvent associée à l’anxiété généralisée. Le site de l’AFTAD (Association Française des Troubles Anxieux et de la Dépression) l’appelle «maladie des inquiétudes». Elle se manifeste à propos de tous les aspects de la vie quotidienne. Le pire scénario est toujours envisagé. Une personne qui a peur d’avoir peur n’utilisera pas sa voiture parce qu’elle craint d’être victime d’une crise de panique en conduisant et d’en mourir parce que personne ne lui viendra en aide. Elle tremblera à l’idée d’être saisie par l’angoisse dans une foule ou dans un lieu public.

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La peur de la mort

Laurent Lacherez a traité des enfants de moins de 10 ans qui avaient développé une peur de mourir ou de voir mourir leurs parents. Cette inquiétude survenait après la perte d’un être cher ou même, d’un animal de compagnie. Le psychothérapeute décrit le meilleur moyen d’arriver à vaincre ce sentiment: «Ils ont besoin d’apprivoiser la mort, de lire sur le sujet et de s’en faire une idée qui leur est propre, même si elle diffère de la conception de leurs parents».

Dans son bestseller «Le pouvoir du moment présent», Eckart Tolle affirme que les peurs de l’être humain se résument à leur grande angoisse devant la mort. «Comment expliquer alors que certaines personnes entretiennent des peurs particulières sans avoir peur de la mort ?» s’interroge Laurent Lacherez.

Le spécialiste poursuit sa réflexion: «La vie est faite de petites morts. En cours de route, on perd des gens, on quitte des situations. Le passage de l’enfance à l’âge adulte est une mort. Terminer l’école pour débuter une vie professionnelle en est une autre. Ces morts permettent à la vie de prendre une nouvelle forme. Si on considère la mort en ce sens, on peut y lier beaucoup de peur».

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